「自由魁北克萬歲!」(法語:"Vive le Québec libre!"發音:[vivᵊ ləkebɛk ˈlibʁᵊ])是法國總統夏爾·戴高樂在1967年7月24日演講中備受爭議的一句話,當時他正以參加蒙特婁世博會為由正式訪問加拿大。當他在蒙特婁市政廳的陽台上發表即興演講時,他高呼:「蒙特婁萬歲!魁北克萬歲!」(法語:"Vive Montréal; Vive le Québec !")在一片歡呼聲中,他又接著喊出了:「自由魁北克萬歲!」(法語:"Vive le Québec libre!")這一魁北克獨立運動使用的口號。戴高樂的演講被視為是對魁北克獨立運動的支持,並引發了法加兩國的外交危機。加拿大總理萊斯特·皮爾遜當即譴責這一言論,並宣稱:「加拿大人不需要被解放。」(英語:"Canadians do not need to be liberated.")在法國,儘管許多人同情魁北克民族主義的產生,但戴高樂的演講仍然因違反外交禮節而遭到許多媒體的批評。四十多年後,它仍然被視為加拿大英語區和法語區之間的關係和政治的一個轉捩點,而法國和加拿大的外交關係一直緊張直到2008年前法國總統尼古拉·薩科齊宣布不再支持加拿大魁北克省獨立為止

7月15日,在科爾貝爾級到達前,戴高樂對沙維爾·丹尼歐說:「當他們在那裡聽到我的話的時候,會激起波瀾吧!」他同樣自信地對他的女婿阿蘭·德·波瓦西厄將軍說:「我要打出致命一擊,事情會變得世人矚目,但這是必須的。這是挽救懦弱的法國的最後機會。」此言被推測是在暗示1763年法國在七年戰爭北美戰場上失敗後,將七萬法國殖民者留給英國的棄民政策。

7月24日,戴高樂到達蒙特婁,他沿著國王大道到達蒙特婁市政廳,在那裡市長讓·德拉波和省長詹森正在等他。當時戴高樂並沒有在當晚就進行演講的計劃,但是人群高呼他的名字;於是他對德拉波說:「我要對這些呼喚我的人們說點話。」在訪問大量法國高級官員,以及發現了一些文件以後,學者戴爾·凱恩斯·湯姆森寫道,戴高樂的演講稿其實是預先準備好的,只待時機成熟他便會將它發表出來。

戴高樂步上陽台,面對龐大的人群以及廣播轉播發表簡短的演講。演講中他提到他沿著聖勞倫斯河到達這裡,一路上歡呼的人群讓他想起巴黎納粹德國手中解放時,凱旋門前的香榭麗舍大道。在演講的最後,他總結道:「蒙特婁萬歲!魁北克萬歲!」(法語:"Vive Montréal ! Vive le Québec !")接著,他高呼:「自由魁北克萬歲!法國人的加拿大萬歲!萬歲!萬歲!法國萬歲!」[法語:"Vive le Québec... libre ! Vive, vive, vive le Canada français ! Et vive la France !")人群大聲歡呼,尤其在聽到「自由魁北克萬歲!」之後。戴高樂特彆強調「自由」(libre)一詞,他湊近麥克風並且比其他單詞更慢更響亮地說出了這個詞。

這次演講被視為嚴重違反外交禮節,受到了諸多批判。它使得魁北克獨立運動愈演愈烈,並且導致兩國領導人之間關係緊張。聽眾對戴高樂演講的反應十分情緒化,並被描述為「瘋狂的」。在英裔加拿大人之中,該演講也引發了巨大爭議,許多人認為它威脅了加拿大的領土完整,並為此感到憤怒。7月25日,加拿大總理萊斯特·皮爾遜向法國大使館遞交了一份斥責戴高樂的官方聲明,並於晚間在國家電視台上宣讀了這份聲明。他說:「加拿大人是自由的,加拿大的每個省份也是自由的。加拿大人不需要被解放!事實上,成千上萬的加拿大人在二戰中為了解放法國和其他歐洲國家獻出了他們寶貴的生命。」

由於媒體和外交方面的騷動接踵而至,戴高樂不得不縮短了他的加拿大訪問之旅。演講後的第二天,戴高樂參觀了蒙特婁世博園,並主持了法國館的宴會。7月26日,他沒有按計劃訪問渥太華並與總理皮爾遜會面,而是搭乘法國軍隊的噴氣式飛機返回了法國。

新任加拿大司法部長皮埃爾·特魯多公開宣稱,他很好奇如果加拿大總理高喊「把布列塔尼還給布列塔尼人」的話,法國民眾會作何反應。但戴高樂卻不為特魯多所動,他說:「我們對在加拿大的法國人的敵人特魯多先生沒有任何讓步和妥協。」(法語:"Nous n'avons aucune concession, ni même aucune amabilité, à faire à M. Trudeau, qui est l'adversaire de la chose française au Canada.")戴高樂同樣遭受到了大部分的法國媒體對他違反國際禮儀的舉動的批評,尤其是世界報

推薦大家有空的話可以點這條連結:

http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00136/voyage-du-general-de-gaulle-au-quebec.html

這是戴高樂在魁北克的演講,搭配旁白,逐字稿如下。

Reporter

Dimanche, neuf heures, le Colbert à L'Anse Au Foulon, port de Québec. Police montée et drapeaux à fleurs de lys, tricolores aussi. C'est l'arrivée du Général de Gaulle pour son quatrième voyage au Canada. Les honneurs rendus par ce vingt deuxième régiment royal, uniforme britannique, troupes francophones. Le gouverneur général Michener souhaite d'abord la bienvenue au Président de la République, puis c'est Daniel Johnson, Premier ministre du Québec, qui s'adresse à lui.

Daniel Johnson

Vous nous avez témoigné en toute circonstance et spécialement lors de notre récent séjour à Paris, une telle bienveillance et une telle cordialité que j'ai plutôt en ce moment l'impression d'accueillir des amis très chers. Qu'il n'est pas un fils de ce peuple français qui ne veuille avec moi vous dire : Soyez le bienvenu en Nouvelle France !

Charles de Gaulle

C'est avec une immense joie que je suis chez vous au Québec, au milieu des canadiens français. Voilà les sentiments qui m'animent en venant à votre aimable invitation visiter une fois de plus le Québec. Mais cette fois je le sais, je le vois, je le sens, au milieu de la grande évolution qui entraîne ce pays.

Reporter

Premières images de ce Québec en évolution, la foule massée sur la place de l'Hôtel de Ville. Quelques uns des six millions de canadiens français groupés pour les quatre cinquièmes dans la province mère du Québec. La visite du Président français est pour eux l'occasion d'affirmer leur appartenance à une communauté différente de celle des quatorze autres millions de canadiens.

Annonceur

En votre nom, au premier citoyen de la République française, le président le Général de Gaulle !

Reporter

En dépit d'une coupure avec Paris qui fut longue d'un siècle, quand le Canada était devenu anglais, les canadiens français ont gardé leur langue, leur tradition. Depuis quelques années ils affirment leur droit à une égalité réelle avec les anglophones. Certains sont séparatistes, d'autres veulent que le Québec soit un Etat associé au reste du Canada mais le vent est au moins à une révision constitutionnelle. Et au Québec, il est aussi au resserrement des liens avec la France. Aujourd'hui c'est le retour à des relations plus étroites avec la mère patrie que l'on célèbre au Québec.

Charles de Gaulle

Nous sommes liés de part et d'autre de l'Atlantique par un passé aussi grand que possible et que nous n'oublierons jamais. Nous sommes liés par le présent, parce qu'ici comme dans les vieux pays, nous nous sommes réveillés. Nous avons épousé notre siècle. Nous sommes liés par notre avenir. Mais on est chez soi ici, après tout. Par notre avenir parce que ce que nous faisons ici et là-bas, tous les jours un peu plus nous le faisons ensemble.

Reporter

Près du Québec, Sainte-Anne-de-Beaupré, l'un des hauts lieux du catholicisme au Canada, messe solennelle et puis comme cela se ferait dans l'une quelconque des provinces de France, présentation des personnalités locales. Lundi matin, rythme nouveau pour la vieille alouette à l'une des étapes des deux cent soixante dix kilomètres de la route du roi que parcourt le cortège.Cette route fut le premier chemin carrossable au Canada.Donnacona, du nom du chef huron que Jacques Cartier amena en France il y a quatre siècles, Sainte-Anne-de-la-Pérade, Berthierville, Repentigny, voilà les noms des villages qui jalonnent cet axe de communication sur la rive Nord du Saint Laurent. Des villages, des villes quelquefois, où à sept reprises dans la journée le général de Gaulle va brièvement prendre la parole. Dans un crescendo d'enthousiasme, c'est un bain de foule jamais vu au Canada, l'un des plus mémorable aussi pour le Président de la République. En estimant au total à trois millions de personnes le nombre des québécois qui en trois jours de la vieille capitale à Montréal verront, entendront, applaudiront leur visiteur. Passant des fermiers aux majorettes, dans un carrousel de bruit et de couleur, en dépit de quelques averses, on arrive à l'étape principale de ce parcours champêtre, Trois-Rivières, qui s'enorgueillit d'être la capitale mondiale de la pâte à papier.

Charles de Gaulle

De tout mon coeur je remercie Trois-Rivières, sa population si émouvante, parce que voilà un témoignage vraiment magnifique. C'est ce que nous voulons et pour cause, appeler le fait français.

Reporter

Longue haie ensuite jusqu'à Montréal dont l'accueil en fin d'après-midi va étonner. Cinq cent mille Montréalais dans les longues rues qui mènent au centre où accompagné de Monsieur Johnson, le Général de Gaulle va être accueilli par le Maire Jean Drapeau.

Charles de Gaulle

Je vais vous confier un secret que vous ne répèterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Et tout le long de ma route, outre cela j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement et par conséquent d'affranchissement vous accomplissez. Vous accomplissez ici, et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, parce que s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre. J'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend ce qui se passe ici, et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux. Vive Montréal ! Vive le Québec ! Vive le Québec libre !

Reporter

Le contenu du discours de l'Hôtel de Ville alimente aussitôt les commentaires et fait les titres des journaux. Vingt quatre heures plus tard, le Premier Ministre Fédéral, Monsieur Pearson, après deux réunions de cabinet, qualifiera d'inacceptable la déclaration du Président. Ce qui amènera le Général de Gaulle à ne pas se rendre à Ottawa, comme c'était prévu à l'origine, et à terminer sa visite à Montréal. Montréal où c'est mardi, la journée de la France à l'exposition universelle. Titre de fierté pour les Montréalais que cette exposition. Elle montre leur dynamisme, leur vitalité. Alors que la polémique politique se développe, visite de pavillons marathon. L'accueil étant, de l'avis des Montréalais, plus chaud que celui réservé jusque-là à tous les chefs d'Etat en visite à l'exposition en 1967. De la Terre des Hommes le mardi, on passe mercredi à une brève visite de Montréal, dont le panorama se développe au pied du Mont Royal qui a donné son nom à la ville.Une compagnie franche de la marine royale, uniforme Louis XV, fusil d'époque, salue l'hôte de la Nouvelle France. Là même où les premiers colons venus d'Anjou ou de Bretagne ou d'une autre province française s'établissaient il y a trois cent vingt-cinq ans. A l'université de Montréal, le recteur évoque la progression du fait français en Amérique, puis c'est le banquet à l'Hôtel de Ville de Montréal à l'issue duquel, Monsieur Drapeau et le Général de Gaulle prononcent les dernières allocutions du voyage dans le prolongement de la décision d'écourter la visite.

Jean Drapeau

Depuis L'Anse au Foulon jusqu'à ce moment, il y a eu une explosion chez nous. Une explosion réelle d'un sentiment qui reste indéfinissable. Explosion réelle, ça ne peut pas se nier, indéfinissable non plus. Vous avez vécu avec notre population des moments historiques. Le Canada français a commencé de se tourner résolument vers l'avenir. Et ce n'est prendre la place de personne comme il a dit l'un de nos grands historiens que d'occuper la sienne. Et c'est à cause des vertus dont nous avons hérité de nos ancêtres, que les défis ne nous ont jamais fait peur et que nous croyons possible de jouer au Canada un rôle. Je veux respecter les proportions, mais je dis quand même analogue en Amérique du Nord à celui que la France joue en Europe et pour l'humanité.

Charles de Gaulle

Du fait d'une sorte de choc auquel ni vous ni moi-même ne pouvions rien, c'était élémentaire et nous en avons tous été saisi au cours de ce voyage, je crois avoir pu aller en ce qui vous concerne au fond des choses. Et quand il s'agit du destin, et notamment du destin d'un peuple, en particulier du destin du peuple canadien français ou français canadien, comme vous voudrez, aller au fond des choses, y aller sans arrière-pensée.C'est en réalité, non seulement la meilleure politique, mais c'est la seule politique qui vaille en fin de compte. Ensemble nous avons été au fond des choses et nous en recueillons les uns et les autres des leçons capitales. Nous les emportons pour agir. Et je voudrais que, quand je vous aurai quitté avec ceux qui m'accompagnent, vous ayez gardé l'idée que la présence en quelques jours du Général De Gaulle dans ce Québec en pleine évolution, Ce Québec qui se prend, ce Québec qui se décide, ce Québec qui devient maître de lui, mon voyage dis-je, aura pu contribuer à votre élan. C'est tout naturel.

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